L’ENQUÊTE ÉPIDÉMIOLOGIQUE MENÉE PAR SANTÉ PUBLIQUE FRANCE : UN QUESTIONNAIRE

Santé Publique France est l’autorité sanitaire d’Etat en charge des études épidémiologiques en France.

BREF RAPPEL HISTORIQUE

  • Avril 2017 : Alerte de L’ARS des Pays de la Loire, en sa Cellule de Veille et d’Alerte Sanitaire.
  • ARS saisit SPF pour un cluster de cancers pédiatriques avec alors 6 enfants malades.
  • Recherche des causes des cancers pédiatriques uniquement connues dans la littérature scientifique.
  • Juillet 2018, leurs conclusions : « parmi l’ensemble des facteurs de risques environnementaux étudiés, quatre n’ont pu être totalement exclus : l’exposition à des sols pollués aux hydrocarbures, celle au benzène liée aux rejets industriels et au trafic routier, les expositions au radon et aux pesticides ».

« CES 4 PISTES D’EXPOSITION SONT CEPENDANT CONSIDÉRÉES DANS NOTRE INVESTIGATION COMME ÉTANT PEU PROBABLES… CE QUI PRÉCÉDÉ (absence d’événement environnemental particulier probant) CONDUIT L’ARS ET LA CIRE (SPF) A NE PAS POURSUIVRE ».

FIN de l’enquête

 

  • Fin Février 2019, nouvelle alerte à l’ARS et SPF.
  •  Mars 2019, pour que l’enquête soit ré-ouverte, Marie THIBAUD, soutenue, co-fonde le Collectif Stop aux Cancers de nos Enfants.
  • ARS saisit de nouveau SPF pour mener une étude épidémiologique.
  • 2 réunions publiques d’information à l’ensemble de la population (4 avril et 25 novembre 2019) + une réunion spécifique de formation des professionnels de santé à la détection précoce des cancers de l’enfant (9 Mai 2019), sont demandées par le Collectif SCE et ont lieu.
  • Des comités de suivi mensuels se réunissent à l’ARS, à Nantes, avec la présence de : l’ARS, SPF, le Collectif Stop aux Cancers de nos Enfants, les élus locaux, la députée Sandrine Josso, le DREAL, la DDEC, la Préfecture de Loire-Atltantique, un représentant de l’Institut National du Cancer, Enedis, de l’ANSES, de l’IRSN et différents acteurs présents en fonction de l’ordre du jour      Lien vers le site ARS Pays de Loire / Questions-réponses
  • juillet 2019, les familles retenues dans le périmètre spatio-temporel de SPF reçoivent 2 questionnaires celui de SPF + celui du Collectif SCE.
  •  Novembre 2019, résultat de l’enquête épidémiologique de SPF. Cluster validé mais FIN de l’enquête à nouveau.

 

LE QUESTIONNAIRE SPF ET SES CONCLUSIONS


2 questionnaires ont été édités :

Les familles ayant un enfant atteint de cancer ou décédé d’un cancer se sont mobilisées. Elles se sont réunies pour proposer un questionnaire au plus près de la réalité de leurs quotidiens.
Elles ont transmis leurs demandes d’ajouts de questions à SPF afin de compléter le questionnaire de SPF.

Suite au refus de SPF d’intégrer bon nombre des interrogations des familles, le Collectif a envoyé a chacune des familles, cette proposition de questionnaire. Chaque famille a ainsi pu rajouter ces questions au questionnaire de SPF dans les rubriques informations complémentaires. Malheureusement SPF n’en a pas tenu compte.
Conclusions de SPF en novembre 2019:
« Santé Publique France conclut à la présence d’un agrégat de cancers pédiatriques avec confirmation de l’excès.

Cette investigation épidémiologique indique la présence de certaines caractéristiques communes partagées par des familles de l’étude. Toutefois, elle ne met pas en évidence d’exposition à un facteur de risque documenté spécifique à ce secteur géographique et susceptible d’expliquer le regroupement de cancers. Il peut y avoir des facteurs de risque individuels mais aucun n’apparait expliquer ce regroupement. L’investigation ne peut pas exclure qu’une partie des cas de cancers soient, comme partout ailleurs, en lien avec des facteurs de risque environnementaux et qu’ils aient pu interagir pour certains entre eux. »

«  Santé Publique France, en conformité avec la démarche du guide d’investigation, ne recommande pas de prélèvements environnementaux. »
Le Compte Rendu officiel final SPF / Point de situation (29 décembre 2019)

SPF n’aura mené son enquête épidémiologique uniquement à partir du dépouillement de ce questionnaire envoyé aux familles, dont les conclusions ci-dessus sont très partielles.
Cette agence de santé avait annoncé dès la première réunion publique, que dans plus de 99% des cas elle ne trouve pas une cause commune aux clusters.
Le Collectif Stop aux Cancers de nos Enfants les rejoint sur ce point !

Au regard de cette méthode d’investigation, jamais la recherche ne trouvera de causes aux cancers pédiatriques.
Il est indispensable de repenser ce système pour le rendre plus réactif, territorialisé, simplifié.